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Date de création : 07.01.2011
Dernière mise à jour : 24.04.2012
39 articles


J'ai testé pour vous : le Couchsurfing.

Publié le 31/08/2011 à 10:37 par bavardises
J'ai testé pour vous : le Couchsurfing.


(petite musique de générique de télé-achat, que personne n'aime réellement regarder mais qui a l'étrange pouvoir de t'hypnotiser et de te donner vraiment envie d'acheter cet étaleur à confiture nouvelle génération - c'est à dire un couteau comme du en as déjà une dizaine dans tes tiroirs/placards)

 

Vous en avez marre des voyages qui coûtent la peau des fesses ? Vous ne vous sentez pas prêts à partir à l'aventure totale ? Vous ne voulez pas dormir à l'arrache sous une tente, ou tant bien que mal à plusieurs dans une seule et même voiture ? Vous voulez pouvoir profiter d'un pays ou d'une ville sans avoir à vous soucier de l'heure à laquelle vous devrez rendre votre chambre d'hôtel ? Vous avez envie de pouvoir vous nourrir pendant votre séjour au lieu de claquer toute vos économies pour une chambre miteuse qui coûte trois fois plus cher que ce qu'elle vaut ? Vous avez envie de découvrir une ville/un pays avec des yeux d'autochtone et non pas de touristes ? Vous vous sentez prêts à communiquer plus ou moins facilement avec les gens, peu importe leur langue ?

Alors le Couchsurfing est fait pour vous.

 

Couchsurfing, c'est quoi ?
Couch, ça veut dire canapé, et surfing, ça veut dire surfer, voyager. En gros, être un Couchsurfeur, c'est voyager de canapé en canapé, chez des gens qui vous accueillent pour une ou plusieurs nuits selon leurs possibilités. Vous dormez soit dans un lit, soit sur un matelas, dans un canapé : tout dépend de la personne qui vous accueille. Mais dans tous les cas, c'est gratuit.

 

C'est avec l'idée de Couchsurfer en tête que je suis partie en WE à Edimbourg il y a quelques jours. On s'y est pris à l'avance, on a envoyé des tonnes de requêtes et tout parce que c'est comme ça que ça se passe... OU PAS. Euh, alors peut-être que c'est parce que c'était ma première fois, mais j'peux vous dire que des requêtes j'en ai envoyées, hein, et que j'ai eu queeeeeeeeee des refus. Soit parce que les gens n'étaient pas chez eux, soit parce qu'ils recevaient déjà quelqu'un, soit parce que (et celle là elle m'a fait voir un peu rouge quand même), je n'ai pas cité le prénom de la personne dans le message, du coup ça l'a vexée. Nan mais sérieusement ? VEXER ? J'ai eu envie de lui faire bouffer sa souris d'ordi, sur le coup. Oui, nan, j'ai des poussées de violence, parfois, c'est fantastique.

 

Donc en gros, on s'est retrouvé les pieds dans la choucroute, à monter dans le car jeudi soir direction Edimbourg sans savoir où on allait passer les trois prochaines nuits. Puis quand tu es dans une situation comme ça, si tu es comme moi, tu as du mal à te fendre la poire sur le coup. Ah oui t'en riras plus tard, mais là, maintenant, tout de suite, du coup, TOUT devient juste catastrophique. Nan, mais genre, vraiment. Dans une situation pareille, une fine pluie devient une tempête terrible, la mouette qui gueule comme pas possible dès 7h du matin, tu es persuadée qu'elle se fout de ta tronche, et les gens qui te regardent passer d'un air surpris, t'as juste envie de te jeter à leurs pieds, de saisir leurs jambes, et de ne les lâcher que quand ils auront accepté de te laisser dormir dans leur cave.

 

Finalement, face à autant de détresse et à ma voix chevrottante, on a fini par aller squatter les ordinateurs de l'Office du Tourisme (sympa, comme premier tour dans Edimbourg). On a envoyé une autre quinzaine de requêtes, en vendant nos corps cette fois. A la guerre comme à la guerre. Enfin, nos corps, j'abuse un peu. On a juste promis qu'on ferait la cuisine (je voulais ajouter le ménage, la vaisselle, le repassage, sortir les chiens et vous fournir des faux papiers, mais ça sonnait peut-être 'un peu' trop désespérée). Et on a aussi proposé à tous ceux qui étaient en galère de logement comme nous de se retrouver, quitte à passer la nuit dehors, autant la passer ensemble.

 

Ils n'ont jamais répondu, ces saligauds !

Mais la chance a fini par tourner aux alentours de 12h30, alors que nous étions prêts à noyer notre détresse dans un verre de whisky (ou pas. C'était juste pour caser le mot Whisky dans le texte, après tout on parle de l'Ecosse fichtrepoils !). Un sms, tout simple, mais THE sms de la libération. Je pense pouvoir sincèrement dire que ce fut le plus beau sms de toute ma vie. "Hi Guys ! BLABLABLABLA ! I can host you BLABLABLABLA meet me at 5 pm BLABLABLA."

Je me suis vue grimper sur la table du pub et danser une sorte de polka de la joie, danse de la résurecction accompagnée de plein de hurlements de joie intense, mais finalement je me suis retenue, mais j'peux vous dire que j'avais l'impression qu'on venait de m'offrir le plus merveilleux de tous les cadeaux les plus merveilleux du monde. UN LIT.

Ouais, en gros le mot d'ordre, c'était : je craïque mon slaïp.

 

Alors d'un coup tout nous a paru plus léger. On a profité de la ville, du festival. Les gens qui te poussent et te donnent des coups de parapluie ? La pluie qui tombe d'un coup ? Ton envie de faire pipi que si tu trouves pas de toilettes dans moins de dix secondes ta vessie va juste devenir si grosse que tu vas finir par t'envoler dans les airs ? BAGATELLES.

On a fini par rejoindre notre hôte. Ils nous a hébergé les trois nuits, avec son frère jumeau. On leur a fait des crêpes (j'ai d'ailleurs cru que j'étais devenue THE best cuisinière of the entire world tellement j'ai cru fondre sous une pluie de compliments chaleureux). Eux, ils nous ont présenté leurs amis, fait découvrir la ville avec des yeux de vrais Ecossais, fait découvert les pubs aussi (c'était purement culturel, tout ça). Puis les vieux qui chantent dans les pubs, les gens qui se baladent en T-shirt alors qu'il est plus de minuit et qu'il fait moins de 5 degrés, l'accent écossais tellement incroyable que tu comprends un mot sur cinq et que tu te marres même si t'as rien compris, les gens qui viennent te parler alors que tu ne les as jamais vu ni Dave ni Daman... La folie totale, l'éclate totale, le kiffe total.

 

Puis Edimbourg est quand même une ville qu'il faut aller voir. Plein de charme, d'histoire, de jolité (?) : définitivement, une visite que vous ne regretterez pas !

Et Couchsurfing ? Moi je dis BANCO !

 

(fin de la musique de télé-achat)